La disparition d’Adèle Bedeau.

Auteur : Graeme Macrae Burnet.

Edition Sonatine.

Date de parution : 30 Août 2018.

281 Pages.

Prix : 21 €

Résumé :

Manfred Baumann est un solitaire. Timide, inadapté, secret, il passe ses soirées à boire seul, en observant Adèle Bedeau, la jolie serveuse du bar de cette petite ville alsacienne très ordinaire.
Georges Gorski est un policier qui se confond avec la grisaille de la ville. S’il a eu de l’ambition, celle-ci s’est envolée il y a bien longtemps. Peut-être le jour où il a échoué à résoudre une de ses toutes premières enquêtes criminelles, qui depuis ne cesse de l’obséder.
Lorsque Adèle disparaît, Baumann devient le principal suspect de Gorski. Un étrange jeu se met alors en place entre les deux hommes.

Une affaire en apparence banale, des vies, une ville, qui le sont tout autant… Graeme Macrae Burnet nous démontre ici avec une incroyable virtuosité que la banalité n’existe pas : elle est la couverture de l’inattendu. À la façon des grands maîtres du noir, de Simenon à Chabrol, il transfigure avec un incroyable talent l’histoire de ses deux héros, paralysés par un passé mystérieux, dont la délivrance réserve bien des surprises.

Mon avis :

À Saint-Louis, Manfred Bauman, un trentenaire, solitaire et mal dans sa peau passe sa vie entre son travail et le bar/restaurant le plus populaire de la ville. Ce qui le rend heureux, c’est Adèle Bedeau, la jeune serveuse du restaurant, qui semble être une plaisir à admirer. Jusqu’au jour où Adèle disparaît mystérieusement. L’agent Gorski débute donc l’enquête en interrogeant Manfred. Bien que celui-ci affirme ne rien savoir, Gorski doute et va diriger ses soupçons vers cet homme aussi insignifiant que possible.

J’ai commencé ce livre en étant très intrigué par le personnage de Manfred Baumann et de sa vie insignifiante à souhait. Un roman a l’allure vieillotte qui malgré tout pousse à la curiosité. Le rythme est finalement très lent, peut être trop pour moi d’ailleurs. Alors que les personnages paraissent sans grand intérêt, ils s’avèrent finalement plus complexe que ce que l’on pouvait imaginer. Manfred Bauman l’homme inadapté qu’il paraît être, sombre dans un enfer psychologique qui transforme sa personnalité. La paranoïa, le sentiment de persécution rendent le personnage plus fascinant qu’il n’y paraissait au début.

Puis Georges Gorski que l’on compare aisément à Maigret de part les aspects psychologiques du roman.

Malgré ces points positifs, il m’a manqué un rythme plus effréné afin de me tenir en haleine. Bien au contraire, la lecture a été pesante, et le changement de personnalité du personnage principal a été ce qui m’a permis d’aller au bout de cette lecture.

C’est donc un roman noir « vintage » dont l’intrigue ne tient pas suffisamment en haleine à mon goût.

3 commentaires sur « La disparition d’Adèle Bedeau. »

  1. AÏe ! J’ai hésité à l’acheter mais le manque de rythme… ça me tue. Après ce que tu as écrit, j’ai peur de l’acheter et de ne pas réussir à le terminer. J’aime beaucoup la franchise de ton article en tout cas. Merci pour toutes ces précisions 🙂

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    1. Je t’en prie. Je suis contente que celui te plaise. Je n’aime pas non plus le manque de rythme, j’ai besoin d’être emporté par un livre, et si ce n’est pas le cas alors je perds mon temps.

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    2. Je comprends que tu aies peur de l’acheter. Honnêtement j’attendrai le poche à ta place, au moins la déception sera moins forte si c’est le cas.

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