La conjuration primitive.

« A force de traquer les tueurs en série et les pires pervers, j’ai fini par me faire une idée très précise de ce qu’ils étaient, de leur fonctionnement. Ce sont des machines, vous savez. Ils n’éprouvent aucune empathie, aucune émotion, et pourtant ils ont tous les avantages de l’être humain, ce formidable animal évolué qui domine la planète. Avec leur absence totale de pitié, de sentiment, j’ai souvent considéré qu’ils étaient, à leur manière,  le véritable sommet de la chaine alimentaire. Imaginez donc si demain ces êtres décidaient de ne plus s’en prendre à l’individu, mais au système. Si peu à peu tous les pervers et les tueurs de masse, ou en série, se mettaient à frapper globalement. Plus seulement pour assouvir leurs fantasmes, mais aussi dans un but de domination totale. »

Auteur : Maxime Chattam. 

Edition Albin Michel.

Date de parution : 2 mai 2013.

462 Pages.

Prix : 22,50 € 

Résumé : 

Et si seul le mal pouvait combattre le mal ?

Une véritable épidémie de meurtres ravage la France. D’un endroit à l’autre, les scènes de crime semblent se répondre. Comme un langage ou un jeu. Plusieurs tueurs sont-il à l’oeuvre ? Se connaissent-ils ? Très vite, l’hexagone ne leur suffit plus : l’Europe entière devient l’enjeu de leur monstrueuse compétition. Pour mettre fin à cette escalade de l’horreur, pour tenter de comprendre : une brigade pas tout à fait comme les autres épaulée par un célèbre profiler. 

Mon avis :

Encore une fois, Maxime Chattam nous emporte sans préambule dans les pires horreurs que l’homme est capable de réaliser. Quand on connait Chattam, on sait qu’il faut être prêt à lire des choses qui parfois ne seront pas faites pour protéger la fragilité du lecteur. Bien au contraire et c’est d’un réalisme surprenant.  Et c’est probablement ce qu’il y a de pire dans ses écrits, de savoir que ça pourrait être réel.

Ici, nous suivons Alexis Timée, un gendarme qui se retrouve à la tête d’une équipe d’enquêteurs afin d’investiguer sur de mystérieux meurtres. Parmi tous ces meurtres, une similitude, une signature celle d’un « *e ». Très vite, Alexis et son équipe en déduise qu’il s’agit d’un groupe de tueurs en série agissant pour une cause. Mais laquelle ? Et au nom de quoi ? Et surtout qu’elles sont les limites de cette cause ? Beaucoup de questions qui vont mener Alexis et son équipe au quatre coins du monde. 

Au tout début, je dois reconnaître avoir eu du mal à m’accrocher. Mais comme tous les livres de cet auteur, celui-ci prend le temps de développer son intrigue, son décor et surtout ses personnages. Maxime Chattam est quelqu’un de minutieux et d’organiser. Tel une araignée, il tisse sa toile. Dans ces romans, il tisse son intrigue permettant au lecteur de pouvoir se projeter sans grands soucis dans sa lecture. C’est ce que j’aime avec cet auteur, peu importe le livre, je le vois comme un film, se dérouler dans mon cerveau tout le long de ma lecture. 

Encore une fois, Maxime Chattam fait le choix de créer des personnages abîmés par la vie, qui tout au long du livre ne seront épargnés à aucun moment. Ne laissant aucun espoir de bonheur, ou de lumière. C’est d’ailleurs ce qui est plaisant chez lui, nous sommes dans du thriller pur et simple, l’intrigue du livre n’est pas mangé par une romance qui n’a clairement rien à faire là. Au contraire, tout est fait avec une certaine finesse. 

Comme vous pouvez vous en douter le coup de coeur est clairement annoncé, Le clin d’oeil de l’auteur a ses premiers romans a fini de me conquérir. 

5 commentaires sur « La conjuration primitive. »

  1. Je suis moins fan de cette saga que celle avec Joshua Brolin, je trouve qu’elle va un peu trop dans la surenchère ce qui la rend moins réaliste. Mais par contre, je suis toujours aussi fan de la plume de Maxime Chattam et de ses personnages écorchés. Moi aussi j’ai adoré le clin d’oeil à la fin de ce roman 🙂

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