Une forêt obscure.

« La mort, dans toute sa noirceur, poussait les êtres dans cette singulière phase de déconstruction et de reconstruction que l’on nommait plus communément le deuil. De la douleur au chagrin, de la tristesse à la mélancolie, de la nostalgie aux souvenirs, jusqu’au jour où l’aube se lève sur une nouvelle idée de la mort, sur l’acceptation du vide, de l’absence, sur le processus d’un lâcher-prise analgésique. Telle la rêverie quasi suicidaire de Lamartine dans « L’isolement » – selon le poète:  » Un seul être vous manque et tout est dépeuplé !  » Puis un jour le ciel se dégage et, de nouveau, le chant du monde nous parvient… »

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Auteur : Fabio M. Mitchelli.

Editions : Robert Laffont.

Collection : La bête noir.

393 Pages.

Prix : 20€

 

Résumé :

À Montréal, Luka diffuse sur le Web les images des animaux qu’il torture, puis celles de son amant qu’il assassine à coups de pic à glace. Pour enquêter sur une telle affaire, il faut un flic borderline comme Louise Beaulieu.
En Alaska, dans la petite ville de Juneau, deux jeunes filles sont découvertes en état de choc. Pour comprendre, il faut un flic comme Carrie Callan, qui va exhumer les vieux secrets et regarder le passé en face.
Le point commun à ces deux affaires : Daniel Singleton, un tueur en série. Du fond de sa cellule, il élabore le piège qui va pousser Louise à aller plus loin, toujours plus loin… Jusqu’à la forêt de Tongass, là ou le mensonge corrode tout, là ou les pistes que suivent les deux enquêtrices vont se rejoindre.

Mon avis :

Cela fait maintenant quelques jours que j’ai terminé ce livre et j’ai encore du mal a réunir mes idées afin de réaliser cette chronique. Que dire ? J’ai aimé cette lecture et à la fois, le style de l’auteur m’a dérangé. Vous allez me trouver bizarre parce que je ne saurai expliquer ce qui m’a gênée.

On commence ce thriller par beaucoup, beaucoup trop de personnages à mon goût qui non aucun lien au début. Mais ce n’est pas le plus dérangeant. Ce qui a été le plus compliqué pour moi, c’est qu’ils avaient tous un passif difficile que l’auteur nous délivre très rapidement. Je me suis très vite sentie submerger d’informations que j’avais parfois du mal a re situer. Heureusement chaque histoire de vie, va vite prendre sa place et avoir un sens clair dans le sujet de base du thriller. C’est ce qui m’a, d’ailleurs, réconforté et poussé à ne pas lâcher ma lecture. Ça et la plume de l’auteur qui sans vous rendre fou d’impatience, pousse, tout de même, à continuer.

L’auteur ne laisse aucun répit à son lecteur. On entre dès les premières pages dans des descriptions très développées des meurtres, pouvant parfois mettre mal à l’aise, voir pousser à la nausée. Et ceci ne s’arrange pas car des sujets très compliqués sont abordés, comme la nécrophilie, la pédophilie, le viol et j’en passe. Quand je vous dis que l’auteur ne nous épargne pas…

C’est probablement ce qui était gênant. Le fait d’aborder autant de sujet difficile si rapidement, avec une certaine facilité. Peut-être un sentiment de trop. 

Et en même temps… Comme je vous le disais plus haut, malgré ça Fabio M. Mitchelli a une plume qui donne envie d’en savoir plus. Contre toute attente, le sentiment d’inconfort que l’on peut ressentir, est mis de côté par le désir d’approfondir sa lecture. Et surtout d’aboutir au dénouement.

Pour le dénouement, rien de fou de mon côté. Des révélations qu’on prévoient depuis plus d’une cinquantaines de pages. C’est sûrement ce qui m’a le plus laissé sur ma faim. C’était une bonne lecture mais il m’a clairement manqué quelque chose.

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