Underground Railroad.

« L’esclavage était un outrage à Dieu, les esclavagistes un visage de Satan. »

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Auteur : Colson Whitehead

Editions : Albin Michel.

 398 Pages.

Prix : 22,90€

 

Résumé :

Cora, seize ans, est esclaves sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les Etats libres du Nord.

De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable coeur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté. 

Mon avis :

Voilà plusieurs jours que je cherche comment formuler ma chronique. En vain. Donc je vais me lancer. Que dire de ce roman. Tout d’abord attirée par le pitch de départ, je ne me suis pas posé de questions, adorant tout ce qui parle de la ségrégation raciale et de l’esclavage. Cependant, j’ai vite déchanté. Plusieurs points mon déplu mais pas seulement.

Commençons par le positif. L’écriture de Colson Whitehead est très agréable, facile de compréhension. On sent que l’auteur a travaillé son sujet, notamment le fonctionnement de l’Underground Railroad puisque c’est surtout la base du roman. On ressent une recherche pour approfondir ses connaissances sur ce sujet. Malheureusement ça ne fait pas tout.

Ce qui m’a le plus dérangé dans ce roman, c’est le manque d’émotion des personnages. On espère, avec un sujet si sensible, pouvoir s’attacher aisément en s’identifiant à ces personnages, mais Colson Whitehead ne met pas suffisamment de profondeur dans ses descriptions. Tout est plutôt bien détaillé mais, pour ma part, il m’a été impossible de réussir à m’attacher au principal protagoniste, pour la simple et bonne raison que celui-ci était fade.

Ensuite les longueurs. Alors que l’intrigue aurait pu être très bien ficelée, qu’un suspense aurait pu être mis en place lors des passages concernant le chasseur d’esclaves, rien. C’est ce qui a, d’ailleurs, mis à mal ma compréhension. Et surtout mon envie d’avancer dans ce livre.

Enfin pour ne pas faciliter la lecture, la cohérence des débuts de chapitre a été encore une fois ardue pour moi. J’ai d’ailleurs un exemple simple en plein milieu du livre, où on retrouve Cora, notre personnage principal, sauvé in extrémis par des noirs libres, d’une capture. Le chapitre se termine sur ce point, et on se retrouve en début de chapitre suivant, avec une Cora vivant dans un « village de noirs libres ». On comprend après dix pages que cela se déroule deux semaines après le sauvetage.

Les cents dernières pages du roman ont été très délicates à lire. Ma déception étant bien trop présente, ainsi que ma perte d’envie pour terminer ce livre. Malgré la plume de l’auteur qui est plutôt agréable, les points négatifs ont été bien trop important pour passer outre. Si je devais noter ce livre, celui-ci n’aurait malheureusement pas la moyenne.

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