HS 7244

« Tous ces politiques abusent de leur pouvoir et se croient au-dessus des lois, ils imaginent qu’ils sont intouchables, ils profitent de leur immunité et prennent toutes les libertés. Un jour, tout cela changera. »

Auteur : Lorraine Letournel Laloue

Editions Belfond.

Date de parution : 27 Juin 2019.

288 Pages

Prix : 18 €

Résumé :

Lorsque Marius se réveille dans cette cellule froide et puante, ses derniers souvenirs sont ceux d’une soirée arrosée et joyeuse avec Camille, l’amour de sa vie. Après Saint-Péterspourg et Moscou, leur voyage à travers la Russie les avait conduits dans un petit bar de Grozny. Des vacances en amoureux, cela avait commencé comme ça…

Aujourd’hui, Marius est enfermé, il a tout perdu, à commencer par ses droits. Il entend des hurlements, des hommes sont torturés. On les accuse d’être malades, contagieux. Dans cette prison non officielle, ils font l’objet d’expériences médicales, menées par ceux qui veulent trouver l’origine de leur mal et surtout un remède à ce fléau.

Mon avis : 

Ici, nous allons suivre Marius qui se réveille, emprisonné après un séjour à Grozny avec « sa moitié » Camille. Marius comprends très vite qu’il est dans une sorte de camp (de concentration) pris au piège, contrait à sa plier aux ordres donnés par nouveau Joseph Mengele. 

Malheureusement, je ressors de ce livre avec un gout amer. J’y ai cru. Tellement. Mais je n’ai rien ressenti à la lecture de cette histoire que j’ai trouvé très mal manié. Le sujet est plutôt bon, même très intéressant. Dès le début de ma lecture, l’écriture de l’auteur m’a déplu. Des phrases à rallonge, multipliant les virgules, des tournures de phrases désagréables avec peu de finesse. Qui plus est, il m’a manqué des points qui me paraissent essentiels pour immerger son lecteur. 

L’excès, c’est probablement le mot adéquate pour décrire le contenu de ce roman. Lorraine Letournel Laloue ne cesse de relater des tortures à longueur de chapitres, de pages, de lignes. Et ça en devient lassant, on n’en ressent plus rien. Pour tout vous dire, j’ai perdu tout intérêt en voyant les mêmes genres de fait relater au fil des pages. Entre tortures physiques et psychiques, ça ne cesse jamais avec en plus, un personnage principal qui passe son temps à se plaindre à renier tout ce qu’il est, pour retrouver « sa moitié ».

Quant au second personnage prédominant, le nouveau Joseph Mengele, rien de bien original, un sadique qui torture pour son propre plaisir ou pour étouffer une frustration qui l’oppresse. Un personnage sans grand intérêt qui ne se démarque absolument à aucun moment. 

J’aurai aimé une autre dimension à cette histoire. Comment deux touristes français en voyage à Grozny arrivent à disparaitre sans que le gouvernement français ne s’en rendent compte ? Selon toutes vraisemblances, le personnage de Marius à une famille, un frère, une mère. J’aurai apprécié que ces chapitres de tortures, soient entrecoupés de chapitres où l’on suit la famille de Marius qui tente de le retrouver, lui et sa moitié. Cela aurait donné un peu d’humanité et d’émotions à ce roman qui en manque cruellement. 

Lorsque vient enfin le dénouement, celui-ci est sans saveur. Un dénouement beaucoup trop simple à mon goût. Une ou deux révélations qui ont réussi à me faire ressentir un semblant d’émotions mais rien qui rattrape ma lecture. 

A la lecture de HS 7244 je n’ai ressenti qu’une chose, le besoin irrépressible de finir ce livre au plus vite, dans l’espoir de trouver quelque chose qui pimenterais ma lecture. En vain.

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