Comme d’habitude.

« Oui, c’est vraiment difficile de vivre avec toi. Mais ce que j’ai appris avec les années, c’est à quel point c’est encore plus difficile pour toi de vivre avec nous. »

Auteur : Cécile Pivot.

Editions Le livre de Poche.

Date de parution : 18 Avril 2018.

192 Pages.

Prix : 6,90€

Résumé : 

Cécile Pivot s’adresse à Antoine, son fils de vingt-deux ans. Elle lui raconte les débuts, sa petite enfance, incompréhensible, où elle savait que quelque chose n’allait pas mais que personne ne prenait ses doutes au sérieux. Et ce jour où les mots « troubles autistiques » ont été posés, enfin. Puis la vie après le diagnostic : les erreurs, les joies, les colères, les fous rires… Elle n’édulcore rien, ni les rendez-vous chez des médecins parfois incompétents, ni les difficultés à trouver une structure d’accueil et encore moins ses propres manquements et questionnements. Ce récit, elle le porte en elle depuis la naissance d’Antoine, prenant des notes, figeant dans l’écriture l’intensité d’instants inoubliables, drôles ou tragiques, rocambolesques ou quotidiens, dont elle savait qu’elle tirerait un livre. Ce livre, que, probablement, il ne lira jamais. 

Mon avis : 

Comme d’habitude est le récit de Cécile, mère d’Antoine précisément. Antoine qui est autiste. Dans son livre, Cécile nous décrit son combat du quotidien depuis la naissance de son fils, le 10 mai 1994. Un combat qu’elle a d’abord mené à l’aveuglette puisque les signes autistiques d’Antoine ne sont décelés qu’à ces quatre ans. Elle parle de ses échecs en tant que mère, de ses choix pour offrir à ses enfants une vie normale malgré le handicap de son fils. Cécile est une femme forte, mais dans ce roman, elle délivre ses faiblesses. Et l’on peut que ressentir un profond sentiment d’admiration pour cette femme. Mais avant tout, elle n’en parle pas simplement à nous, lecteurs mais avant tout, à Antoine. Car plus qu’un témoignage, c’est une magnifique déclaration d’amour d’une mère à son enfant.

Cécile Pivot est entière dans ce livre, elle ne dissimule rien de ses choix parfois mauvais. Elle est en totale transparence envers son fils, envers sa famille, et envers nous. A certains passages du livre, j’ai été un peu surprise par ses choix, mais qui suis-je pour porter un jugement ?! Personne ! Et ça m’a fait réfléchir, m’a poussé à remballer mes préjugés à deux francs car je n’ai aucun bagages pour me permettre de juger cette femme. C’est sûrement ce que j’ai le plus aimé dans ma lecture, la remise en question qu’elle a causé en moi. Merci à elle pour ça. Merci aussi pour ce magnifique témoignage d’amour. De multiples anecdotes viennent étayer ses propos, ce qui pousse le lecteur à se sentir en totale immersion dans la vie de ces deux êtres.

Je terminerais par dire que c’est un magnifique récit sur l’amour d’une mère, bien plus qu’un simple témoignage sur l’autisme. Une belle lettre d’amour et de force.

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