Se résoudre aux adieux.

« Ça fait mal d’apprendre à quitter ceux qui nous quittent, d’apprendre à les aimer en silence, le dos tourné, les yeux baissés. De devoir apprendre à son coeur la force de se vider tout en demeurant habité. Apprendre à pleurer en souriant, à s’en aller en aimant…  »

Auteur : Philippe Besson.

Editions 10/18.

Date de parution : 4 Janvier 2018.

192 Pages.

Prix : 6,90€

Résumé : 

Se refusant au silence, Louise écrit à cet homme qui l’a quitté pour une autre. De longues lettres d’exil, de Cuba, New-York et Venise, loin des souvenirs. Des lettres poignantes, laissées sans réponses, mais qui donnent voix aux blessures et empêchent le passé d’expirer dans l’oubli. Pour pouvoir, au bout des mots, réapprendre à vivre et se résoudre aux adieux. 

Mon avis :

Bien que ce livre fasse partie des moins bien noté de livraddict en ce qui concerne les oeuvres de Philippe Besson, il est pour moi un énième recueil des mots de Philippe Besson. Encore une fois, je reste interdite devant la beauté de sa plume. La beauté de ces mots surtout. Et de sa surprenante habileté à se mettre dans la peau d’un personnage féminin et surtout de ses pensées. 

« Se résoudre aux adieux », c’est un sujet vu et revu. Un thème sujet traité un nombre incalculable de fois et pourtant si bien traité cette fois-ci. Une histoire de rupture. Une histoire qui se termine et un être qui pendant la noyade décide de prendre une nouvelle bouffée d’oxygène pour revenir à la vie.

Ici, on suit Louise et son coeur récemment brisé par Clément. Et pour le réparer, Louise par en voyage, elle part dans une sorte d’exil, loin de ses souvenirs et parfois si proche. Louise se recentre sur elle-même pour se reconstruire. Mais la reconstruction passe souvent par le besoin de tout débaler. Pour cela, Louise écrit à Clément. Elle ne souhaite pas forcément de réponses, voir pas du tout, même. Tout ce qu’elle désire, c’est se libérer. 

Je crois qu’il me faut avouer que pour ce qui est de parler d’amour, Philippe Besson est très bon. D’amour, et de la vie. Il sait parfaitement en parler. Il sait surtout nous faire ressentir un tas d’émotions dans ses mots sans tomber dans le déjà-vu, dans le cliché.

Philippe Besson, nous pousse à nous transporter dans les émotions de Louise. Au fil de la lecture, on devient Louise. On espère avec elle. On pleure avec elle. On ressent tout dans les moindres détails. Jusqu’à la fin de ce livre, on espère une réponse de Clément, une réponse qui ne viendra pourtant jamais. Cependant, on y croit. Encore et toujours. On ne souhaite qu’une chose, que Louise retrouve le bonheur. Mais en vain. Tout du moins avec lui. Car la dernière lettre de Louise est la plus douce, la plus chaude à notre coeur. Elle clôture magnifiquement ce condensé d’émotions.

Si il y a bien une émotion que j’ai aimé ressentir, c’est l’apaisement que j’ai eu en refermant ce livre. Louise était en paix. Invariablement, je l’étais aussi. 

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