Je voulais juste que ça s’arrête.

« Il est dur pour une mère de donner tout l’amour qu’elle ressent par de simples mots. La chaleur d’un repas du dimanche, quand on est seule dans sa prison, il n’y a rien qui la remplace. Alors, je la retrouve un peu dans ces petits dessins que je leur adresse. »

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Auteur : Jacqueline Sauvage.

Éditions Le livre de Poche.

Date de parution : 10 janvier 2018.

184 Pages.

Prix : 6,90€

Résumé :

D’abord une histoire d’amour, comme il y en a tant d’autres. Mais très vite, les insultes, les coups, l’engrenage de la violence. L’homme avec lequel Jacqueline Sauvage s’est mariée à dix-sept ans transforme sa vie en enfer, régnant sur le foyer en véritable tyran. Leurs enfants, humiliés, frappés, terrorisés, ne seront pas épargnés. Tous partagent le même sentiment paralysant : la peur. Cette peur qui les empêche de partir ou encore de le dénoncer. Et puis il y a ce lundi 10 septembre 2012. Ce jour où Jacqueline commet l’irréparable. Trois coups de fusil. Le bourreau est mort. Le 28 décembre 2016, François Hollande a gracié Jacqueline Sauvage. Après des décennies de silence, elle prend la parole. Pour toutes les femmes prises au piège de la violence conjugale.

Mon avis :

Il n’est jamais chose facile que de chroniquer un témoignage. Ce n’est pas le genre d’histoire qu’on peut se permettre de juger. Et ni envie à dire vrai. Qui sommes-nous pour juger ou non la culpabilité de cette femme ? Personne. Et en même temps, ce n’est pas ce qui nous est demandé. Dans ce livres, Jacqueline Sauvage parle surtout de sa peine, bien plus que de la douleur de son histoire. C’est surtout la tristesse profonde qu’elle ressent quand elle repense à la souffrance de ses quatre enfants. J’ai ressenti une très forte culpabilité de la part de cette femme, une souffrance sans nom face à cet échec. Alors que beaucoup jugent le témoignage de Jacqueline Sauvage comme étant froid et sans grande âme, je l’ai trouvé au contraire légèrement gênant. Parce que je me suis senti impuissante face à cette peine. 

Qui plus est, dans ce témoignage, outre les horreurs qu’a vécu Jacqueline Sauvage et ses  enfants, ce qui est difficile, c’est de réussir a avoir un avis juste et éclairé par rapport à la justice et à leur décision. Dans ce livre témoignage, on revient sur les deux procès qu’elle à vécu en tant que coupable du meurtre de son mari, Norbert Marot. Mari qui pendant près de 47 ans n’a eu de cesse de la battre tant physiquement que moralement dés l’âge critique de l’adolescence. Une jeune femme de son âge, 16 ans à l’époque, tombant amoureuse d’un homme dominant, est irrémédiablement pris sous son joug. Dés les prémisses de leur histoire, on voit une Jacqueline totalement aveuglée par son amour. Aveuglée et soumise. Une jeune femme qui sans le savoir est déjà prise dans l’engrenage que sera désormais sa vie.

C’était une lecture difficile que je souhaitais malgré tout faire depuis bien longtemps, une bonne lecture pour tous les adeptes des témoignages difficiles.

2 commentaires sur « Je voulais juste que ça s’arrête. »

  1. C’est un sujet trop dur pour moi, par définition la lecture m’aide à m’évader donc j’évite les histoires vraies mais elle fait bien de témoigner pour toutes celles qui sont prisonnières de ce type de violence !

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    1. Je comprends totalement ton opinion. J’aime bien lire des témoignages parfois, mais je dois dire que c’est une fois de temps en temps.

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