A crier dans les ruines.

« Tu vois, c’est ce qu’on appelle « la fente de la timidité ». Les arbres ne se touchent pas. Ils se regardent de loin, mais ils gardent leur distance. Ce n’est pas de la méfiance, mais du respect. La nature sait ce qui doit être. Les feuilles ne s’étouffent pas entre elles, tout le monde a sa place de façon harmonieuse. Ni domination ni soumission. La nature enseigne tout à celui qui la regarde vraiment. »

 

Auteur : Alexandra Koszelyk.

Editions Aux forges de Vulcain.

Date de parution : 23 Août 2019.

245 Pages

Prix : 19€

Résumé :

Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan, deux adolescents amoureux l’un de l’autre, voient leur vie bouleversée par l’explosion de la centrale. Si Lena, croyant Ivan mort, part avec sa famille en France, Ivan, qui n’a pas pu quitter la zone, attend son retour. Déracinée, la jeune fille tente d’oublier son passé. Vingt ans plus tard, elle fait le chemin inverse, et repart en Ukraine.

Mon avis :

Un premier roman profond et puissant. Dissimulé derrière la catastrophe nucléaire à Tchernobyl, Léna nous compte son histoire d’amitié ou plutôt d’amour avec Ivan.

Contrainte de quitter Ivan pour un exil en France avec ses parents. Léna mettra près de vingt ans avant de revenir en Ukraine dans l’espoir de retrouver Ivan.

« Je m’aperçois que depuis tout ce temps, j’écris surtout pour moi. Je ose des mots sur mes noires pensées, je panse une brulûre et une absence. Mais je ne sais plus quoi penser de toi. Le nous, quant à lui s’est évaporé avec cette maudite explosion. »

Des personnages forts, comme Léna qui est constamment tiraillée avec son envie d’évoluer dans son nouveau monde, et le besoin irrépressible de retrouver Ivan, car leur histoire à un goût d’inachevé. Ivan, lui qui de par son statut social, n’a pas eu la chance de Lena, a continué de vivre en Ukraine, au cœur même de la catastrophe et surtout des conséquences de celle-ci.

« A crier dans les ruines » se dévore d’une traite. Même si on pourrait être perturbé par la plume de l’auteur, le choix de ses mots et la poésie de ces derniers nous captive. On s’attache immanquablement à Léna comme à Ivan. Un seul désir nous tenaille, celui de les voir se retrouver enfin. Et d’entendre une jolie phrase de contes de fées : « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».

 

 

 

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