Les chiens de Détroit.

«  Parfois les mensonges se révèlent être de meilleurs pansements que la vérité. »

Auteur : Jérôme Loubry

Editions Le Livre de Poche

Date de parution : 26 Septembre 2018.

312 Pages

Prix : 7,40 €

Résumé :

Détroit, mars 2013. Cette ville qui a été la gloire de l’Amérique n’est plus qu’une ruine déserte, un cimetière de buildings. Une nuit, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun recours à la violence n’est nécessaire : le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de Brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors, pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi… » ? L’histoire s’ouvre donc avec l’arrestation du coupable. Et, pourtant, elle ne fait que commencer. À Détroit, personne n’est innocent. 

Mon avis

Les chiens de Détroit est à mon sens un roman noir bien plus qu’un thriller. Bien qu’il y ait notion de meurtre dans la première partie du livre, je ne me suis pas sentie dans l’ambiance d’un thriller. La ville de Détroit est sombre, très sombre. Et j’ai trouvé cette caractéristique plus prononcée que les meurtres passés. C’est en cela que je défini ce roman comme un roman noir.

« Nous sommes tous hantés, prononça faiblement celle-ci. Vous comme moi. Nous sommes ces maisons aux volets violentés par le vent que les habitants de cette ville fuient. Nous sommes les couloirs silencieux et leur peinture écaillée qui chute sur les parquets défoncés. Nous sommes ces cheminées désertées de toute chaleur. Nous sommes ces pièces vides hantées par les voix du passé. Vous le devenez lorsque vous parlez de votre fils. Je le vois à votre regard qui semble s’éteindre. Je le deviens à mon tour lorsque je parle de cet enfant que je n’aurai jamais. Les fantômes de nos espérances, de nos projets essoufflés, de nos sourires effacés, tous nous hantent. Certains plus fortement que d’autres. »

On suit deux personnages principaux, Stan Mitchell et Sarah Berkhamp, tous deux inspecteurs au sein de la police de Détroit. Bien que la ville de Détroit soit devenue une ville fantôme, c’est deux protagonistes continue de se battre pour résoudre une enquête vieille de quinze ans.

J’ai beaucoup aimé l’histoire, le contexte est parfait. La noirceur des lieux se fait ressentir au fil de la lecture, les failles des personnages en font des gens normaux et non des superhéros et c’est fort agréable. Cependant je dois reconnaitre certaines longueurs sur la première moitié du livre. Une redondance qui parfois me pesait durant ma lecture. Néanmoins l’intrigue est là, et le besoin du lecteur d’en connaitre le dénouement se fait plus fort. Pour un premier roman, il ne manque pas de mordant bien au contraire. La seconde moitié du livre est remplie de suspense, poussant l’intrigue encore plus loin tout comme les suppositions du lecteur. Quant au dénouement, il est surprenant. Inattendu pour ma part, car même si j’ai eu le temps d’élaborer de nombreuses théories, je ne l’avais pas vu venir ainsi.

En bref, un excellent premier roman, mal étiqueté selon moi.

4 commentaires sur « Les chiens de Détroit. »

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