Dans la neige.

« La mémoire du cœur élimine les mauvais souvenirs pour embellir les bons. »

 

Auteur : Danya Kukafka

Editions Sonatine.

Date de parution : 7 Fevrier 2019.

352 Pages

Prix : 21 €

Résumé :

Au milieu de l’hiver glacé du Colorado, ce portrait d’une communauté traumatisée est noir, intense, poignant : une révélation ! Dans cette petite ville du Colorado, on adore ou on déteste Lucinda Hayes, mais elle ne laisse personne indifférent. Surtout pas Cameron, qui passe son temps à l’épier, ni Jade, qui la jalouse terriblement. Encore moins Russ, qui enquête sur sa mort brutale On vient en effet de retrouver le corps de Lucinda dans la neige.
Chacun leur tour, Cameron, Jade et Russ évoquent la jeune fille, leurs rapports, leurs secrets. Vite, ce drame tourne à l’obsession : tous trois savent en effet que la vérité peut les sauver ou les détruire. Ce tableau d’une petite communauté provinciale en forme de traversée des apparences est un portrait saisissant d’une Amérique bien-pensante travaillée par des pulsions obscures, dont tous les repères sont en train de voler en éclats.
Avec ce premier roman, salué par une critique unanime comme un véritable tour de force littéraire Danya Kukafka, exprime cette vulnérabilité, avec une grâce et un talent infini.

Mon avis :

Avant toute chose, je pense qu’il va m’être très dure de faire cette chronique sans spoiler ce roman. Je vais faire de mon mieux mais je ne vous promets rien. « Dans la neige » est un roman dit psychologique qui selon moi correspond plus à un roman noir. Et encore…

Après relecture, il n’y a pas de spoiler.

Danya Kukafka nous plonge dans l’enquête concernant le meurtre d’une adolescente nommée Lucinda. Le roman est construit selon trois points de vues différents, celui de Jade, une jeune fille qui détestait la victime, Cameron, un jeune garçon secrètement amoureux d’elle, et Russ, l’inspecteur en charge de son meurtre. Trois points de vues plus ou moins intéressants.

On pourrait croire que ce genre de construction de roman donnerait a l’intrigue à certain attrait mais ce n’est pas le cas. Dans son roman, l’auteure manque cruellement de suspense, de rebondissements. Pardonnez moi de le dire mais il ne se passe rien dans ce livre. Près de trois cent cinquante pages fades, très fades. L’auteure tire ses descriptions en longueur permettant plus au lecteur de s’endormir que de se laisser réellement captiver par le roman. Je suis désolé de le dire mais ce livre m’a surtout aidé à m’endormir le soir. 

Je dois reconnaître une qualité de descriptions particulièrement bien faite pour une jeune auteure de 25 ans cependant dans un « thriller psychologique », les descriptions ne font pas tout. Il faut savoir tenir son lecteur en haleine. Et ce n’est pas le cas ici. Si je suis allé au bout de ce livre (et non sans peine) c’est uniquement pour avoir le fin mot de l’histoire et parce qu’un personnage en particulier, celui de Jade, m’a vraiment touché. Sa profondeur m’a donné suffisamment d’intérêt pour ce personnage. 

Quand au fin mot de l’histoire, lorsque je l’ai eu ma déception ne s’est clairement pas volatilisé. Bien au contraire. C’est banal, terriblement prévisible même. J’avais deviné cette fin au premier quart du livre. Cela a eu le don de m’agacer prodigieusement lorsque je me suis rendu compte qu’il y avait eu près de deux cents pages entre le moment où je l’avais devinée et le moment où la révélation arrivait dans le livre. 

Au final, la déception pour ce roman est prenante. Je ne peux nier un talent d’écriture à l’auteure car celle-ci est fluide et facile à lire cependant, elle m’a paru beaucoup trop soporifique pour moi. Un manque cruel de rythme pour ce roman, ce qui rend la lecture clairement ennnuyeuse. 

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